Y'a pas à dire, pour 6 mois
de navigation, il faut compter 2 mois de chantier...
Là tout à coup en 3 jours,
les enquiquinements se succèdent à une allure vertigineuse : la batterie de
moteur bâbord est HS, on ne peut plus le démarrer, le Spectra refuse de faire
de l'eau, notre écran multifonction, sans lequel la navigation devient
complexe, a rendu l'âme... Yves a trouvé des astuces et pis-aller pour palier momentanément
tous ces problèmes, mais il est temps qu'on fasse une pause pour remettre tout
en bon ordre de marche. On est obligé d'annuler une étape prévu sur les îles
"Poor Knights", des sortes de tas de poix à 8 miles au large. ça à
l'air bien joli, tous les matins des bateaux promenades et de plongée partent
d'ici pour y faire un tour. C'est une réserve intégrale, on ne peut y débarquer
mais la plongée y est autorisée. ce sera pour une autre fois. Enfin pas pour la
plongée... l'eau est bien verte et frrroide... Je pense qu'on peut
difficilement se mettre à l'eau sans une combinaison étanche, je passe mon
tour.
LA marina de Tutukaka |
On met à profit ces 3 jours
d'escale forcée à Tutukaka pour bricoler donc et continuer à rincer du matériel
(nous avons une journée de bonne pluie...)
Y'a des pêcheurs partout, avec toute sorte d'embarcation..; |
Moi il me faut presque une journée
pour remplir la demande de visa de séjour de 6 mois...Je voulais demander 7
mois pour avoir de la marge, mais dans ce cas là, il faut aller faire une radio
des poumons !!! aller savoir pourquoi ... donc je renonce. Mais il faut quand
même donner un nombre de détails incalculables sur mon ancien employeur, mes
comptes bancaires.... j'en passe et des meilleures, juré que je ne suis pas
malade, que je ne suis pas venue pour me faire soigner, que je ne suis pas
recherchée par la police de mon pays, etc, etc...une journée je vous dis, à
tâcher de trouver plus ou moins les bons documents à produire... bref une
véritable épreuve dont je ressors exsangue et je tremble de n'avoir pas fourni
exactement la bonne paperasse dans certains cas.
Heureusement le lendemain on
prend le temps de profiter de la nature. Autour de nous il y énormément
d'oiseaux de mer : des fous, de jolis cormorans à plastron blanc,
d'innombrables mouettes, des goélands (tout aussi râleurs qu'en Bretagne), des
oies...Et sur terre aussi, c'est plein d'oiseaux qui chantent ; en particulier
on entend des espèces de merles dont le chant vibre et résonne, on dirait
qu'ils chantent dans un tuyau. Il nous manque un ouvrage pour connaître leur
nom.
Enfin dimanche a lieu notre
dernière étape avant le chantier. Descente sous gennaker le long de la côte
jusqu'au Cap Bream qui marque l'entrée de la rivière de Whangarei.
Cap Bream |
Une dernière
nuit à l'eau, pas spécialement agréable car le vent assez violent nous pousse contre
le très fort courant de la rivière, ça fait grogner la patte d'oie sur les
pantoires, c'est très désagréable.

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