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ENFIN ON NAVIGUE




Tout commence  par une journée noire le dimanche 12 janvier :  à 8 heures du matin  je laisse tomber mon balai brosse dans l'eau. Avec le courant, il disparait à toute pompe....Yves veut le récupérer et tel un preux chevalier se jette sur l'annexe pour la mettre à l'eau ; dans son élan, se prend les pieds dans le bout du palan qui lui saute des mains et le zodiac tombe brutalement dans la rivière, pliant le bossoir au passage... Aïe, ça a l'air grave, on ne pourra peut être plus remonter l'annexe à bord sans risquer de tout casser.
En attendant il faut s'occuper du hublot d'Annette. Impossible d'enlever les visses qui fixent le montant de celui-ci; Yves est obligé de défoncer le pont pour dégager les écrous qui les coincent puis tout réparer à l'époxy, cela prend des heures.
Quand enfin le montant est démonté, il faut en enlever tout le mastic resté collé dessus.  Afin de gagner du temps Yves utilise des brosses montées sur sa perceuse. Pour ne pas faire de poussière dans le bateau il s'installe sur les marche à l'arrière de Téthys et dans la manœuvre perd 2 brosses à l'eau! mais quand est-ce que ça va s'arrêter ces emmmm...
A 21 heures nous finissons de mettre en place le hublot. Fatigués et énervés on pense qu'une bonne (dernière) douche chaude nous fera du bien et décidons de débarquer subrepticement au chantier. Avant cela, Yves termine de ranger la cale moteur tribord et en déplaçant un bidon d'essence, s'aperçoit qu'il est percé et fuit lamentablement...
Dépités nous partons à terre et après avoir jeté le bidon crevé dans la poubelle du chantier, nous allons prendre nos douches, mais en rêve seulement car il n'y a pas d'eau ! apparemment, c'est une coupure générale.
Bout coincé
Vraiment là, il ne nous reste plus qu'à aller dormir sauf qu'on n'y est pas encore. Yves veut tout de même remonter l'annexe et pour soulager le bossoir utilise un winch du bord. Je passe sur les détails mais au bout de quelques minutes,
 le bout a "surpatté" autour du winch, dans l'obscurité on ne s'est rendu compte de rien, mais tout se bloque

, le zodiac pend lamentablement à quelques centimètres au dessus de l'eau, on ne peut ni le monter, ni le descendre.  A l'aide d'un autre palan frappé sur un autre winch, Yves finit par dégager le tout,  on est déjà lundi 13,  dans quelques heures il faudra se lever pour aller en vélo à l'autre bout de Whangarei récupérer la voiture de location qui nous permettra d'aller chercher Annette et les Miaons à l'aéroport...
On part chercher la voiture en vélo

L'annexe est maintenant amarrée au mat de l'éolienne

Les choses s'arrangent. Après l'accueil et l'installation à bord, nous partons tous les cinq débusquer des kiwis... Enfin c'est une façon de parler : A quelques kilomètres de Whangarei se trouve un "hotel" à Kiwi. Soit un vivarium géant où vit un couple de kiwis. Ces volatiles sont des animaux nocturnes, Il faut rester longtemps afin de s'habituer à l'obscurité dans laquelle est plongée le vivarium.  Au bout d'un certain temps on peut parfois distinguer un mouvement dans l'ombre et avec un peu de chance reconnaitre un long bec et des pattes.
Et double chance, un kiwi vient gratter les feuilles le long de la vitre juste devant nous. On a tout le loisir de l'observer, on essaie même de le photographier, mais là c'est un échec total, nous n'avons pas le droit d'utiliser les flash et toutes nos photos sont floues, il ne nous reste plus qu'à  acheter des cartes postales.



 Et puis dès le lendemain, allez, route pêche,
On pêche 2 petits thons très bons


Mouettes gourmandes et éffrontées
nous appareillons pour Tutukaka. Il crachine au départ, on doit porter des cirés, puis petit à petit la brume se lève et c'est sous gennaker que nous parcourons les 12 miles entre la Pointe Bream à la sortie de la rivière de Whangarei et la baie de Tutukaka, longuement accompagnés par une troupe de  jolis dauphins communs à bec court.





Le temps brumeux ne nous lâche que 24 heures plus tard, nous continuons vers le nord et passons une nuit dans un des multiples abris de la Baie des Îles. C'est un peu le Golfe du Morbihan local, nous ne sommes pas seul,  mais l'endroit vaut le détour.
Baie des îles

Baie des îles

Beaucoup de fougères arborescentes sur les pentes
Le lendemain le soleil brille à nouveau et le vent souffle à 10-15 nœuds du sud, juste ce qu'il faut pour nous amener en quelques heures aux îles Cavalli, dans une très jolie baie appelée Papatara. (35°00. 85 sud, 173°56.40 est).






Plus on monte vers le nord,  plus la côte est sauvage, moins fréquentée et le relief  vraiment spectaculaire. Les noms des îles et des baies semblent plus exotique. Ainsi avant d'atteindre les Cavalli, nous longeons la pointe Wiwiki entre les roches Harakeke et Tikitiki.
Baie de Papatara
Et j'ai oublié de vous signaler que le mouillage de Papatara se trouve sur l'île .
Nous grimpons sur son sommet qui culmine à presque 200 mètres et de là découvrons un panorama exceptionnel sur les côtes ouest et nord totalement déchiquetée, battue par la houle et le vent, sous le soleil c'est magnifique, par mauvais temps sûrement effrayant.





En route pour le sommet de Motukawanui

En route pour le sommet de Motukawanui
Donc voilà, nous avons retrouvé notre rythme d'alternance navigation/balade, tout va bien à bord, prochaine étape Whangaroa.
Repos sur la plage de galet
Puffin de Hutton, on en croise des centaines



Puffin de Hutton, décollage

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