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SAINT BERNARD DE LA MER


Nous voici donc à Whangaroa, l'abri le plus sûr de Nouvelle Zélande...

 Il s'agit d'un fjord avec, dans les falaises, de nombreuses échancrures  qui façonnent des mouillage quasi idéaux. Il y a 12 criques répertoriées comme mouillages parfaits mais on peut en trouver bien davantage.  Nous portons notre choix sur l'anse Réré par 4 mètres de fond dans eau parfaitement calme (35°00,55 S 173°43.76)
Petit à petit nous découvrons la baie de Whangaroa par mer et par terre.

 Nous  remontons en zodiac une petite rivière encaissée avant de roder d'une crique à une autre.


  La température de l'eau avoisine les 22° ce qui nous permet de nous rafraichir autour du bateau après la promenade.


Parce que mine de rien, le vent étant tombé, il fait vraiment chaud.



On fait une balade de plus de 4 heures à couvert dans la forêt, un vrai bonheur. C'est une forêt protégée, en cours de reconstitution.

Elle a été complètement dévastée au début du 19 ème siècle par les colons britanniques qui  ont abattu tous les kauris de belle taille pour les transformer en traverses de chemin de fer.  le Kauri, arbre emblématique de la NZ a failli disparaitre de l'île du nord. Cette forêt a seulement 60 ans et les Kauris qu'on y voit sont encore bien minces et déjà menacés par un champignon (Phytophthora agathidicida) que les promeneurs répandent avec leurs chaussures.
 Aussi à l'entrée du parc devons nous brosser nos chaussures et vaporiser nos semelles de désinfectants. Il y a même des sas où le nettoyage se fait automatiquement, on est copieusement arrosé de désinfectant par en dessous, on en prend non seulement sur les chaussures, mais aussi sur  les jambes, les cuisses, le short... tout y passe.


Au grand plaisir de Monique nous rencontrons une trentaine de botanistes dont une Lyonnaise qui travaille dans un conservatoire botanique à Wellington.  Tous ont de longues listes de plantes, en particulier de fougères très nombreuses et variées ici, et doiventcocher celles qu'ils parviennent à observer.
Aux environ de la Baie des îles il existe une forêt qui a échappée au massacre ; on peut y voir d'énormes Kauri de 10 mètres de diamètre, plus de 50 mètres de haut et vieux de 1200 ans.
A propos de Baie des îles, nous y retournons, il y a tant de criques et anses à découvrir qu'on en fera jamais le tour.  On s'offre même une demie journée de" vrai tourisme" dans la petite ville de Pahia bourrée de boutiques de souvenirs et Pierre craque pour un joli poisson en métal qui décore maintenant Téthys.




En quittant la Baie nous repérons un petit canot avec 3 personnes à bord, dont une qui tire désespérément sur le lanceur du moteur hors-bord... Fiers de jouer les Saint Bernard de la mer,  nous proposons de les remorquer, leur moteur est en panne, vent et courant les emmènent inexorablement vers le large,  ils sont mal barrés.
Le hic c'est qu'ils viennent du fin fond de la baie... nous devons faire demi tour et "perdons" presque la demie journée.










 Entretemps le vent est tombé, une houle énorme, due à un cyclone qui passe sur les Tonga, ballote Téthys ; nous devons changer nos plans et abandonner l'idée de rallier les îles "du pain perdu"....
Ah ah, "The Pour Knights" Islands . Comme beaucoup d'étrangers je traduis cela par "les îles des pauvres Chevaliers". Sachant tout de même qu'au Moyen Age peu d'Européens rodaient par là... mais bon pourquoi pas. Encore un coup de Cook.
Il a découvert ces îles en novembre 1769 juste au moment de la floraison du pohutukawa, l'arbre de Noël de Nouvelle Zélande. Ces arbres se couvrent de masses de fleurs rouge et dégoulinent le long des falaises de cette île. Je suppose que Cook en avait marre de manger du rata depuis des jours; la vue de ces fleurs lui a rappelé les pains perdus à la confiture de groseille que lui confectionnait maman Cook...
Nous nous rendons finalement à Whangarei et y restons une douzaine d'heure, juste le temps de récupérer un nouvel appareil photo pour Yves (remplacement de celui noyé à Santo), notre spinnaker enfin recousu, un décanteur pour le moteur tribord et surtout un nouvelle écran multifonction Raymarine ! Cela fait le 4ème qu'on nous échange sous garantie.. et cette fois nous avons droit à la version professionnelle. Espérons qu'il tiendra le coup plus longtemps que les autres.
Yves passe des heures à le monter et à le configurer, ces machins là sont de plus en plus sophistiqués, savent tout faire, même de la vidéo et des photos, plein de trucs inutiles pour nous mais en rendent l'utilisation de plus en plus compliquée et moi ça m'énerve.
Nous sommes maintenant en route vers le sud, au menu : Great Barrier Island et la presqu'île de Coromandel à l'ouest d' Auckland.
Rendez vous là bas... d'ici là portez vous bien. Bises de nous cinq.

En prime quelques scènes de la vie à bord...
Aussitôt embarquée, aussitôt employée
Aussitôt embarquée, aussitôt employée


Avec ce poisson on fait 2 repas, soit 10 portions


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