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Navigation au temps du CoVid 19



Annette, Monique et Pierre sont restés à bord jusqu'au 4 mars... comme vous le voyez, il était grand temps qu'ils partent... quoique finalement on est beaucoup mieux ici qu'en France.
Entretemps, dès le 27 février on a repris la mer tous ensemble pour se faire une dernière petite croisière dans les îlots au large de Whangarei. Nous avons profité des derniers beaux jours de l'été pour faire encore quelques balades, 
Dernière balade à la pointe Bream


On s'est adonné à la pêche, (attrapé un thon) et un peu à la nage, notamment dans des bancs de poissons compacts, une expérience étonnante que nous n'avions jamais eu l'occasion de vivre.

ça s'appelle nager dans le poisson

Dès leur départ, les hostilités reprennent. Je veux dire les travaux...
En effet il faut s'occuper du bossoir tordu. 
Bossoir démonté, panneaux solaires supendus
Yves doit démonter les capteurs qui sont dessus + le bossoir lui-même (pas simple).
 Ensuite il fait souder un renfort dessus et remonte le tout (alors là, vraiment pas simple...)
 l'opération dure 6 jours au lieu des deux ou trois escomptés.
J'en profite pour faire du grand nettoyage et de grandes lessives vu que nous sommes  à nouveau dans la petite marina de Riverside Drive à Whangarei, à l'endroit même où nous avons laissé le bateau pendant nos 15 jours d'excursion dans le sud.
Riverside Drive Marina


Nous revoyons notre copain Chris qui nous traîne dans un restaurant coréen (bof) et s'invite un peu trop souvent à bord...

Ravitaillement sous la pluie , j'en profite pour tester le cirée de Monique, super confortable
Le 12 mars, ça me prends comme ça, je décide de commencer à faire un gros ravito, en vue de notre traversée qui n'aura pas lieu avant le 15 avril. Mais ça y est, je suis (presque) atteinte par la panique mondiale et je ne voudrais pas être prise au dépourvu au moment de partir, ce serait ballot de parcourir 2000 milles avec seulement 1 kilo de riz et 1 rouleau de PQ, d'autant plus que nous aurons peut être un équipier .  Il n'y a que 5 cas de Covid 19 ici, tous à Auckland,  pour l'instant tout va bien, la vie est belle mais qui sait ce qui se passera dans un mois.
Belle navigation


Dès les travaux terminés, on s'empresse de quitter Whangarei et une belle navigation de 50 milles nous amène dans le fin fond de la Baie des Îles, bien cachés.
Nous nous cachons car le cyclone Gretel arrive sur la Nouvelle Calédonie et doit finir sa trajectoire ici sur le nord de la NZ avec 60 nœuds de vent annoncés.
En fait nous n'aurons même pas 30 nœuds, on ne se plaint pas et d'ailleurs on reste pour l'instant dans la petite baie de Manawara (35°13,236' sud- 174° 12,5564 est).
On est bien, tout seuls, les maisons secondaires qui bordent la plage sont toutes fermées, on a juste la compagnie des mouettes qui pêchent autour du bateau.
Et puis on a encore du pain sur la planche :

j'installe des bâche sur toute les cloisons avant ponçage

il y a une fuite inexpliquée dans le plafond de la cabine arrière bâbord 
On démonte les faux plafonds et ce faisant on met à jour le montage du rail d'écoute qui parait bien faible, alors Yves décide de le renforcer. ça veut dire ponçage, tissus de verre et époxy, le pire quoi.
et l'éolienne fait un bruit de casserole... Yves vient de commander des pièces, va falloir tout démonter, encore une épreuve à venir car l'engin est lourd et à nous deux c'est un peu limite...
Je reprends ce récit après 3 jours d'arrêt, entretemps le monde a bien changé. Vous êtes tous confinés chez vous et la presse compte les morts, passionnant.
 Ici, avec seulement un vingtaine de cas, l'affolement n'a pas commencé, mais déjà des mesures voient le jour.
Ainsi, voulant compléter tout à fait mon avitaillement pour des mois (quelques fois qu'en arrivant aux Marquises on soit mis en quarantaine ou que les Marquisiens ne soient plus ravitaillés) nous sommes allés dans 2 super marchés de la petit ville de Paihia dans la Baie des îles : Nous avons eu beaucoup de mal à trouver du lait (dans un pays producteur, ça craint, le riz est rationné (2 kg par personne) et il n'y a plus de farine...., bref ça commence.
Nous achetons une grande quantité de pommes au marché, puis des figues et même du raisin noir. Et quel raisin ! le premier grain croqué nous transporte tous les deux à Pico, il a le même parfum que celui des Açores, avec un léger goût aigrelet qui nous rappelle l'Ilheu, on se régale franchement.
Nous apprenons aussi que c'est sans doute le dernier marché qui se tiendra, compte tenu des nouvelles mesures anti Covid -19 à venir.
On prend quand même un coup sur la tête, on tourne un peu dans la marina de Opua, bientôt on ne pourra plus débarquer nulle part.
Désoeuvrement à Opua


 Mais puisque c'est comme ça, on part vers le sud, première escale à Tutukaka où nous rencontrons un "pauvre" Français esseulé sur son beau Bénéteau 50 pieds....  Sa femme est partie en février à Caen revoir ses enfants et devait revenir le 3 avril...  Des cas comme celui là, il doit y en avoir des dizaines.  
Nous allons retourner dans l'île de la Grande Barrière, toujours plus au sud. Là-bas on sera seuls, comme en quarantaine, bien cachés au fin fond d'une des multiples baies profondes. 
On tachera d'en choisir une avec connexion internet, histoire d'avoir de vos nouvelles. On pense bien à vous,  planquez vous et portez vous bien.

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