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Brève escale à Kauehi 26-27 NOV et retour Fakarava 28 NOV-15 DEC

 

A Kauehi nous avons rendez vous avec Peikea. 


Peikea est ce magnifique trimaran NEEL 45 rencontré sur le chantier Norsand à Whangarei en mars dernier. 
Pascale et Stéphane, les tous nouveaux propriétaires ayant comme nous le projet de se rendre en Polynésie, nous avions sympathisés, jusqu'à faire la route ensemble. Comme nous ils sont partis le 30 juin à destination des Australes et sont arrivés à Tubuaï, un peu au nord de Raivavae. Comme nous ils ont eu maille à partir avec les autorités, mais sont tombés sur un gendarme assez âgé, plutôt cool qui ne leur a pas collé d'amende. A la place, Stéphane sera convoqué au tribunal de Papeete, la convocation lui ayant été envoyée en France, ça lui donne du temps pour se préparer.
Depuis mars, c'est la première fois qu'on se revoit, mais aussi bien pendant la traversée que depuis que nous sommes en Polynésie, nous avons gardé le contact et nous nous sommes retrouvés avec plaisir. Kauehi, comme Katiu est un atoll un peu mort mais depuis plus longtemps. La perliculture y a périclité il y a déjà plusieurs années à cause d'une algue qui a envahit le lagon et fait mourir  toutes les nacres. Environ 500 personnes résident encore ici, la plupart dans le petit village endormi de Tearavero dans lequel nous découvrons un potager où nous pouvons acheter de délicieuses tomates et la sempiternelle pota.



La pota, à mi chemin entre l'épinard et la bette accompagne à peu près tous les plats en Polynésie et semble assez facile à cultiver.

Il y a 3 ans on ne trouvait aucun légume local dans les Tuamotu, mais avec le confinement, les Paumotus ont du s'adapter : privés des goélettes qui les ravitaillent en fruits et légumes de Tahiti, ils se sont mis à jardiner, à créer des potagers et paraissent maintenant bien décidés à continuer. 

Ce que nous aimons à Kauehi, c'est plonger à l'extérieur du lagon, juste à l'entrée de la passe. Un catamaran de "charter - plongée" vient souvent là et a installée une bouée, bien ancrée au fond, à laquelle nous nous amarrons quelques heures, juste le temps de la plongée.Pascale et Stéphane nous accompagnent, pour une journée nous sommes devenus inséparables. Ensuite chacun reprend le cours de son voyage. Nous partons vers le nord de Fakarava tandis que Peikea vogue vers le sud.

A Fakarava, je vais faire mes courses chez un producteur qui vend 
ses fruits et légumes le long de la plage devant le mouillage 




A Fakarava, déception : nos 2 colis envoyés depuis la France, (un colissimo parti le 27 octobre, un chronopost le 19 novembre) ne sont toujours pas arrivés le 2 décembre. Il faut attendre le prochain bateau dans une semaine. Inutile de dire qu'on est un peu nerveux et déçus. Pour tuer le temps on bricole.

Yves tâche de réparer des fuites d'eau et d'air au Zodiac tandis que je raccommode sa protection en tissu qui commence à ne plus ressembler à rien (mise en place en aout 2016, elle a beaucoup souffert). 


  Et puis on s'offre chacun 4 plongées au nitrox, après tout c'est bientôt Noël
                                               Plongée dérivante
Ce mélange gazeux maintenant utilisés par beaucoup de clubs, le "bête" air n'étant même plus proposé, permet de rester plus longtemps sous l'eau sans faire de palier
et après 2 plongées consécutives nous sommes moins fatigués, à nos âges ça compte.
Nous plongeons dans la large passe nord de l'atoll, Garuae,
avec un courant assez fort qui rend impérative la présence d'une assistance en surface et d'un moniteur qui connaît les bons coins. 
ça grouille de poissons là-dessous, un véritable enchantement. 

Chaque matin les centres de plongée font le tour du mouillage et racolent des clients auprès des voiliers.

 Les "voileux" deviennent les seuls touristes, on commence à nous aimer ! Même dans la rue du village je me suis fait accrocher (très gentiment) par une jeune femme qui vantait son restaurant, une attitude tout à fait inédite en Polynésie, on sent que tout le monde souffre.
Depuis quelques jours orages et pluies diluviennes se succèdent, nous empêchent d'entreprendre certains travaux à bord, la tension monte, Yves a décidé ce commencer un tri de ses photos sous marines de Bretagne, presque 60 ans d'images, ça va prendre du temps.

Lundi 7 décembre, surprise, le chronopost arrive à Fakarava par avion. Reste le colissimo..

Un bec de canne
Tous ces paquets atteignent Tahiti en 5 à 7 jours selon le mode d'expédition.  MAIS à Papeete la douane veille et tout se complique. En gros, même si en temps que non résidents, nous ne devons pas payer de TVA sur les marchandises, il faut faire des démarches que seuls les transitaires en douanes sont habilités à effectuer, cela prend du temps ET de l'argent.

Mercredi 9 décembre, le Cobia3, la goélette en provenance de Tahiti arrive. Tout excités nous allons sur le quai voir débarquer les marchandises. On remarque bien un grand panier rempli de sacs postaux dont un "par avion" mais il est rapidement acheminé vers la poste.... on aura des nouvelles des colis vendredi. Faut pas pousser la postière dans les hibiscus, la brave femme prend son temps pour le tri. Donc pendant 2 jours supplémentaires on se ronge les ongles. Et puis à 14 heures le 11 décembre, yes, on peut aller chercher les colis, juste 43 jours après l'expédition.  Bon allez, on n'en parle plus, on tourne la page, enfin nous pouvons faire des projets et partir pour les Marquises...

Mais le soir même, on reçoit  un petit message sibyllin de Pierre : on viendrait bien vous retrouver à Rangiroa début janvier ! Ah bein ça, on y croyait plus. Franchement je pensais vraiment que toutes les formalités et tracasseries administratives et de santé décourageraient toute velléité de voyager chez tout le monde. Mais je vois que non, et c'est trop bien, non seulement Monique et Pierre vont nous rejoindre mais Annette les accompagne. Le club des cinq va se retrouver le 7 janvier à 11 heures à l'aéroport de Rangiroa, tout a été très vite, on est vraiment contents.

Résultat des courses, on ne parle plus de notre traversée du Pacifique, on verra cela dans un an, j'espère juste qu'on trouvera une place pour laisser Téthys au chantier de Hiva Oa fin mars afin de revenir en France. J'ai déjà écrit pour réserver, j'attends la réponse. Suspens, suspens

Passez de bonnes fêtes

Les Xyphias


 

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