
Quatre jours
après leur arrivée, tous les touristes se rendant en Polynésie doivent procéder
à un "auto-test" Covid et porter leur prélèvement dans l'infirmerie
de leur choix.
Dimanche 10 janvier nous décidons d'aller dans celle de
Tuhérahéra,
le village principal de Tikehau, un atoll à l'ouest de
Rangiroa.
En une matinée nous arrivons
là-bas.
Nous essayons de caser Téthys
dans l'espèce de petit port du village, mais il n'y a aucune place. Le vent se
lève, des rafales de plus de 22 nœuds soulève un clapot d'un mètre, il n'y a
aucun abri, mais nous jetons l'ancre tout de même devant une plage à proximité
du village et tout l'après midi et toute la nuit nous sommes secoués comme des
pruniers sous une pluie battante...
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Rare souvenir du village de Tikehau, une belle déchetterie |
Le lendemain
matin, bravant la tempête Yves, AMP (Annette, Monique Pierre) partent en
pneumatique pour un voyage assez périlleux dont ils reviennent trempés comme
des soupes mais enfin libres de circuler en Polynésie à leur guise.
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une visiteà l'unique magasin |
Ausitôt
nous larguons les amarres et partons nous mettre à l'abri au nord pour
retrouver Valérie et Louis Michel connus en Nouvelles Zélande et leurs amis
Agnès et Claude que nous avons déjà rencontrés ici en septembre.
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De gauche à droite ; Claude, moi-je, Valérie, Annette |
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De droite à gauche : Louis-Michel, Agnès, Pierre, Olivier fils de Claude et Monique |
Louis Michel
s'astreint à créer un potager sur un motu qu'on a prêté à Claude.
En deux mois
il a réussi à faire pousser tomates, poivrons, melons, pastèques et courges .
Bien sûr pour l'instant il n'y a que les feuilles et les fleurs mais il ne
désespère pas de récolter ses premiers fruits et légumes au mois de mai...
Sur les
indications de Claude nous partons au nord de l'atoll pour chercher dans la
"jungle" les restes d'un vieux village abandonné.
Il faut toute
l'insistance de Yves pour retrouver dans la forêt quelques pans de mur mangés
par la végétation.
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Escalier de l'église (totalement détruite) |
Dans le sous bois des
nuées de moustiques
nous prennent pour cible, on bat en retraite rapidement et
on se replie vite fait à bord pour partir visiter une nouvelle fois l'île aux
oiseaux, le motu Puarua au milieu du lagon.
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La végétation reprend ses droits |
En septembre
nous y avions observé des centaines de noddis en train de couver dans les arbres.
Cette fois beaucoup de sternes blanches
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Gigis alba ou sterne blanche |
couvent encore, les fous à
pattes rouges paraissent plus nombreux et quelques frégates que nous n'avions
pas vu l'année dernière survolent le petit îlot.
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Frégate |
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Fou à pattes rouges |
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Couple de sternes |
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les sternes ne font pas de nid et déposent leurs œufs sur une branche |
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La mère caresse l'œuf du bout de sont bec |
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Elle s'installe sur l'œuf avec beaucoup de précaution |
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Et voilà, l'œuf est bien protégé |
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Dans quelque temps un petit poussin naîtra et devra se maintenir en équilibre sur sa branche... |
Nous découvrons aussi du corail rose qui pousse en cercle, toujours aussi photogénique.
Enfin le
jeudi 14 janvier le vent baisse d'intensité, nous pouvons aller nous installer dans
le mouillage à proximité de la passe pour y plonger. Quatre monocoques y sont
déjà installés, mais il y a de la place pour tout le monde.
En fait vers
13 heures on commence gentiment par une balade en apnée en dérivant tous les
cinq dans le courant. Environ 5 minutes
après notre mise à l'eau nous croisons un magnifique requin tigre de 2.50
mètres au moins.
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Le requin tigre |
Il n'a même pas un regard pour nous et continue son chemin,
mais tout de même ça nous fait un choc. Dans notre guide des poissons de
Tahiti, nous pouvons lire :
Le requin
tigre est d'autant plus dangereux pour les plongeurs et les nageurs que sa nage
lente et assurée ne laisse nullement présager d'une éventuelle attaque. |
Carangues rayées |
Mais nous ne
sommes pas au bout de nos émotions : tandis que APM et moi restons groupés
autour du pneumatique en dérive, Yves part tout seul de son coté et a la bonne
idée de traverser la passe sans nous prévenir.
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Poisson porc-épic |
Au bout d'un
moment, tous les quatre nous commençons à avoir froid et d'un commun accord
remontons dans le Zodiac puis cherchons à apercevoir le tuba de Yves.
Le clapot
s'est levé, on a du mal à distinguer quoi que ce soit dans les vagues, le
courant augmente.
Vainement on scrute la
passe, coté lagon, coté large, sur bâbord, sur tribord, on zigzague avec
l'annexe d'un coté à l'autre. Rien.
40
minutes passent.
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Murène et son poisson nettoyeur |
Je me remets
à l'eau et traverse 3 fois la passe à la nage à différents endroits, cette fois
à la recherche de l'appareil de Yves qui aura certainement coulé si Yves a eu
un malaise, mais dont le corps aura forcément dérivé loin dans le courant.
Bonjour l'ambiance.
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poissons anges flammes |
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Juvéniles de coris à queue jaune (labre) 2cm de long... |
A 17 heures
je sors de l'eau et suis décidée à appeler les secours à 18 heures au plus
tard. En attendant nous n'avons plus qu'à regagner Téthys éloigné de 200 m environ.
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le coris à queue jaune une fois adulte |
C'est alors qu'on voit arriver l'annexe d'un des voiliers ancrés à coté de
Téthys avec à bord 2 énergumènes qui s'agitent franchement...
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Tétrodon |
Et oui, c'est bien
Yves, tout content, qui a regagné Téthys à la nage, puis tout de même
comprenant qu'on le cherchait vainement dans la passe a trouvé un taxi pour
venir nous prévenir....
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Chirurgien à queue blanche |
Cela ne nous
empêche pas d'organiser une plongée bouteille pour le lendemain. Yves, Monique
et Pierre doivent aller sous l'eau pendant que je me charge de l'assistance en
surface.
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banc de zancles avec Monique |
Malheureusement le détendeur de
Pierre fuse, c'est à dire que l'air sort violemment en continue tant et si bien
qu'il est inutilisable.
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Baliste bleu |
ça arrive
souvent avec du matériel qui n'a pas servi depuis longtemps. Qu'à cela ne
tienne, au retour Yves commence à le démonter pour changer un joint torique
tandis qu'il fait tourner le compresseur pour gonfler les bouteilles.
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Baliste Picasso |
C'est à ce moment que la bouteille (neuve) de
Monique se met à fuir elle aussi. Aussitôt Yves arrête le gonflage, enlève le
tuyaux haute pression et zouf ! un joint de la bouteille part à l'eau ...
L'histoire
se répète, Yves plonge pour chercher le dit joint sous le bateau, le retrouve bien entendu et après une longue
séance de remontage avec moult jurons
contre les Chinois qui ont fabriqué la robinetterie de la bouteille, on procède
à un nouvel essai de gonflage et ça marche !
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Baliste à tête jaune, peut broyer le corail avec ses grandes dents |
Pendant 3
jours nous profitons de cette belle passe où la plongée réserve toujours des
rencontres intéressantes.
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Poissons-laits |
Malheureusement une houle assez forte s'installe, à
la grande joie des surfeurs venus en voilier profiter de la situation, rendant
la plongée assez désagréable.
Nous
partons donc vers Makatea plus au sud à une demie journée de navigation de Tikehau.
On se rejoint là bas, à bientôt...
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La fine équipe |
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